2018 - WTA - partie 1 : bilan général et niveaux Elo


Le bilan de la saison 2018 de la WTA est publié en 2 articles, pour des raisons de volume.


Avertissement : cet article passe sous silence les classements officiels de la WTA. N'y voyez pas que de la provocation. Mon blog recense les nombreux défauts des classements officiels de l'ATP et de la WTA, mais ils ne sont évidemment pas à jeter sans réflexion et conservent de toutes les façons l'autorité des instances officielles. J'ai toutefois ici voulu mettre en évidence que l'on peut raisonner autrement.


Bilan général

Par rapport à 2017, il n'y a pas eu de changement fondamental dans le calendrier, mais quelques modifications intéressantes :
-          Le tournoi de Kuala Lumpur a été supprimé
-          Le tournoi de Biel a été déplacé à Lugano. Le fait intéressant est que la surface du tournoi est maintenant la terre battue et non plus le dur indoor.
-          Le tournoi de Bastad est supprimé et remplacé par un deuxième tournoi à Moscou. La surface reste la terre battue.
-          Plus anecdotique, le tournoi de Stanford a été déplacé à San Jose.

La bonne nouvelle est qu’il y a maintenant un tournoi supplémentaire sur terre battue et deux de moins sur surface dure,  inversant pour la première fois depuis longtemps la tendance au déclin de cette surface dans le circuit WTA.
Le nombre total de tournois est donc maintenant de 56 avant les masters. Rappelons que nous ne tenons pas compte ici des tournois WTA 125 qui ne sont pas traités comme les tournois du circuit principal par la WTA. Cette catégorie s’étoffe d’année en année (10 en 2018) et il sera intéressant d’observer la position de la WTA à ce sujet.


Les favorites[1] se sont montrées globalement un peu plus fiables qu'en 2017 : 70.5 % de victoires (hors abandons) au lieu de 69.9 %. La hausse est modeste, mais suffit à déclencher une mini-révolution : cette année, les femmes se sont révélées plus fiables que les hommes, dont les favoris confirment leurs faibles résultats de 2017 (précisément, le pourcentage de succès des favoris masculins est de 70.2%).

Le tableau ci-dessous détaille les statistiques de succès par classification des favorites :

Pourcentage de succès des favorites
2017
2018
Hyper-favorites (plus de 80 % de chances de succès)
88,5 %
88.3%
« nettement » favorites (entre 2 chances sur 3 et 80%)
74,1 %
75.9%
« faiblement » favorites (entre 55 % et 2 chances sur 3)
61,9 %
62.6%

On constate que c’est surtout dans la catégorie intermédiaire que les résultats sont bien meilleurs que l’année dernière. Je sors mon joker pour une explication intelligente du phénomène. Il sera en tout cas intéressant de vérifier l’année prochaine si la tendance se confirme et que le tennis féminin entre de nouveau dans une ère prévisible.

303 joueuses ont pris part aux tableaux finaux de ces tournois réguliers, contre 296 en 2017, un chiffre donc assez stable. Il n’y a par contre eu que 34 joueuses à avoir fait leurs débuts sur le circuit principal, ce qui est beaucoup moins que les 46 de 2017 et quasiment une division par 2 des 65 de 2016.  L’augmentation du nombre de tournois WTA 125 est peut-être la cause de cet effritement du nombre de joueuses pouvant se mêler aux meilleures.


Retour sur les prévisions de 2018 et perspectives 2019

J’avais prédit l’année dernière une stabilisation au plus haut niveau de 4 joueuses : Halep, Muguruza, Pliskova et Svitolina, dont la position dépendrait de l’évolution du niveau des vedettes sur le retour (S. Williams, Sharapova et Azarenka) et de la résistance que pouvaient offrir Kvitova, V. Williams et Wozniacki.
Sans être parfaite, la prévision était plutôt correcte (on le constatera dans les tableaux chiffrés), mais il y a évidemment eu quelques surprises, les 3 principales étant l’irruption au plus haut niveau d’Osaka, de Q. Wang et de Sabalenka.
En 2019, j’ai peur que les fans des vedettes vieillissantes soient déçus. Serena Williams me paraît physiquement fragilisée et je serais étonné qu’elle joue un rôle de premier plan sur l’ensemble de l’année. Cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas capable de gagner ponctuellement un ou plusieurs tournois majeurs, bien au contraire.
Pour la première fois, j’ai l’impression que Sharapova a mentalement lâché et qu’elle a perdu cette hargne qui l’a maintenue des années durant au premier plan. Peut-être a-t-elle basculé vers la préparation de sa seconde carrière en priorité. Comme son fond de jeu ne la place pas naturellement au-dessus de ses concurrentes, elle devrait disparaître plus ou moins des palmarès principaux.
V. Williams me paraît maintenant définitivement rattrapée par l’âge et devrait continuer à décliner doucement.
L’évolution d’Azarenka semble extrêmement difficile à prévoir. Là aussi, je sors un joker.
Bref, 2019 devrait être l’amorce d’une modification importante et durable des hiérarchies.
Qui, donc, pour sortir du lot ? Le ridicule ne tuant pas, à ce qu’on me dit, je parierais bien sur un TOP 10 à fin 2019 constitué comme cela (dans le désordre quand même, il ne faut pas exagérer)
Presque sûres :
Halep
Kerber
Svitolina
Osaka
Probables :
Wozniacki (sûr si la polyarthrite qu’elle a annoncé la laisse tranquille)
Kvitova (si elle maîtrise une irrégularité chronique)
Ka. Pliskova (si elle se motive un peu)
Et celles qui auront le mieux tiré leur épingle du jeu parmi :
Muguruza (si elle change radicalement de méthode de travail)
Stephens
Sabalenka (si elle peut confirmer ce qu’elle a montré ces dernières semaines)
Azarenka
Barty
Keys (si elle joue plus souvent à son meilleur nouveau)
Kasatkina
Il sera amusant de savoir combien de ces 14 joueuses seulement occuperont les 10 premières places fin 2019. J’ai pris un petit risque en n’incluant pas dans ma liste S. Williams, Sharapova, Bertens, Goerges, Q. Wang ou Garcia : nous verrons bien !


Classements des joueuses

Le but de cette section  est de proposer des évaluations alternatives des performances de joueuses, complétant et mettant éventuellement en question le classement officiel de la WTA

Niveau EloPB

C'est le niveau absolu des joueuses mesuré selon une mesure de type Elo, adaptée au contexte du tennis.
Méthodologie :
-          Nous avons fait figurer les 100 premières du classement, et nous avons ajouté pour information les classements et niveaux des françaises hors TOP 100.
-          La colonne Evo Rang indique la progression de la joueuse dans le classement. Quelques joueuses n’étaient pas classées en 2017, nous l’avons indiqué par le sig.
-          La logique de la mesure de niveau Elo a été expliquée dans les articles précédents de ce blog.
-          Nous avons indiqué pour information le dernier tournoi disputé sur le circuit principal. Les joueuses qui reprendront l’activité après une longue absence vont évidemment voir leur niveau baisser. Attention, certaines joueuses pas très bien classées jouent régulièrement sur le circuit secondaire.

Rang
Evo Rang
joueuse
niveau Elo

dernier tournoi
1
0
Williams S.
2 066,9

N'a plus joué depuis l'US open
2
51
Osaka
2 003,3

Pékin
3
2
Halep
1 991,6

Pékin
4
3
Wozniacki
1 958,5

Pékin
5
-3
Azarenka
1 935,7

N'a plus joué depuis Tokyo
6
29
Kerber
1 894,4

Pékin
7
31
Wang Q.
1 886,6

Hong Kong
8
12
Barty
1 883,3

Wuhan
9
41
Bertens
1 876,2

Moscou
10
-7
Svitolina
1 872,6

Hong Kong
11
2
Kvitova
1 865,0

Pékin
12
46
Sabalenka
1 860,9

Tianjin
13
-9
Sharapova
1 858,4

N'a plus joué depuis l'US open
14
-3
Keys
1 850,8

Pékin
15
-9
Muguruza
1 836,1

Luxembourg
16
-7
Pliskova Ka.
1 820,6

Moscou
17
-9
Garcia
1 817,7

Tianjin
18
5
Konta
1 810,9

Moscou
19
12
Stephens
1 808,3

Moscou
20
14
Sevastova
1 805,6

Moscou
21
18
Mertens
1 796,6

Moscou
22
10
Cibulkova
1 788,0

Pékin
23
2
Kasatkina
1 773,5

Moscou
24
-10
Goerges
1 773,2

Luxembourg
25
16
Giorgi
1 760,8

Linz
26
67
Buzarnescu
1 754,8

Moscou
27
30
Tsurenko
1 752,9

Moscou
28
-16
Williams V.
1 746,1

N'a plus joué depuis l'US open
29
-10
Zahlavova Strycova
1 740,2

Linz
30
0
Pavlyuchenkova
1 736,3

Moscou
31
-13
Siegemund
1 724,4

Pékin
32
17
Puig
1 717,4

Linz
33
3
Kontaveit
1 711,7

Moscou
34
-10
Safarova
1 699,7

N'a plus joué depuis Québec
35
-8
Gavrilova
1 698,2

Moscou
36
51
Vekic
1 695,2

Luxembourg
37
38
Sasnovich
1 692,5

Moscou
38
-12
Kuznetsova
1 678,8

N'a plus joué depuis Canton
39
25
Kanepi
1 676,4

N'a plus joué depuis l'US open
40
28
Martic
1 673,5

Tianjin
41
-8
Suarez Navarro
1 665,6

Luxembourg
42
-20
Zhang
1 664,9

Hong Kong
43
17
Bellis
1 658,4

N'a plus joué depuis Miami
44
-27
Makarova
1 656,1

Moscou
45
146
Hsieh
1 652,1

Tianjin
46
32
Petkovic
1 646,5

Luxembourg
47
-37
Bacsinszky
1 644,3

Tianjin
48
-33
Radwanska A.
1 643,6

N'a plus joué depuis Séoul
49
-6
Zvonareva
1 637,6

Moscou
50
27
Vondrousova
1 636,5

Wuhan
51
18
Gasparyan
1 632,4

Luxembourg
52
53
Riske
1 631,3

Tianjin
53
-24
Rybarikova
1 626,0

Moscou
54
5
Bencic
1 625,3

Luxembourg
55
26
Van Uytvanck
1 623,3

Luxembourg
56
9
Siniakova
1 622,7

Luxembourg
57
151
Jabeur
1 622,3

Moscou
58

Chong
1 609,7

Niveau provisoire, pas assez de matches
59

Sramkova
1 608,3

Niveau provisoire, pas assez de matches. N'a plus joué depuis Bucarest
60
209
Anisimova
1 607,0

N'a plus joué depuis le Japan open
61
-13
Lucic
1 605,5

N'a plus joué depuis l'Australian open
62
20
Diyas
1 602,8

Hong Kong
63
278
Kenin
1 602,6

Tianjin
64
25
Sakkari
1 594,3

Luxembourg
65
-44
Ostapenko
1 594,1

Hong Kong
66
-12
Babos
1 592,4

Luxembourg
67
-39
Peng
1 591,0

N'a plus joué depuis Wimbledon
68
80
Tomljanovic
1 588,6

Moscou
69
-22
Mattek
1 588,1

N'a plus joué depuis Séoul
70
-14
Vesnina
1 587,7

N'a plus joué depuis Roland-Garros
71
-10
Rogers
1 586,5

N'a plus joué depuis Indian Wells
72
-56
Vandeweghe
1 586,1

Pékin
73
-28
Konjuh
1 582,4

N'a plus joué depuis Wimbledon
74
-2
Errani
1 578,5

N'a plus joué depuis Roland-Garros
75
95
Putintseva
1 578,0

Moscou
76
-36
Cornet
1 576,8

Moscou
77
260
Yastremska
1 569,6

Luxembourg
78

Danilovic
1 564,8

Niveau provisioire, pas assez de matches
79
nc
Zidansek
1 560,7

Tashkent
80
33
Bouchard
1 553,2

Luxembourg
81
-39
Watson
1 548,3

N'a plus joué depuis Québec
82
4
Brady
1 547,9

Hong Kong
83
-28
Krunic
1 544,6

Hong Kong
84
84
Wang Y.
1 541,3

Tianjin
85
-1
Mladenovic
1 539,4

Moscou
86
140
Vickery
1 538,1

N'a plus joué depuis l'US open
87
-18
Lisicki
1 537,1

N'a plus joué depuis Canton
88
-51
Stosur
1 531,1

Hong Kong
89
-13
Friedsam
1 530,9

N'a plus joué depuis l'Australian open
90
-19
Linette
1 525,3

Tianjin
91
-1
Krejcikova
1 519,5

Tianjin
92
-4
Wickmayer
1 519,0

N'a plus joué depuis l'US open
93
-23
Niculescu
1 516,6

Luxembourg
94
-15
Flipkens
1 512,6

Luxembourg
95
1
Hercog
1 512,2

Tianjin
96
47
Allertova
1 508,4

Wimbledon
97
-12
Parmentier
1 508,3

Luxembourg
98
-7
Vinci
1 507,0

Rome
99
-25
Bondarenko K.
1 504,8

US open
100
nc
Kudermetova
1 504,8

Tianjin

Les françaises hors Top 100 :

148
-51
Dodin
1 441,1

Birmingham
153
-10
Georges
1 435,9

Roland-Garros
216
-10
Paquet
1 331,0

Roland-Garros
230
99
Ferro
1 316,3

Luxembourg
232
nc
Ponchet
1 314,3

Roland-Garros
257
-61
Hesse
1 289,9

Roland-Garros


Le fait de voir Serena Williams toujours à la première place de ce classement va encore entraîner quelques polémiques. Je ne m’y mêlerai pas et rappellerai simplement que sur 3 levées de Grand Chelem disputées cette année, elle est allée 2 fois en finale. Aucune de ses concurrentes n’a fait mieux. Il reste que, comme je l’ai dit plus haut, elle ne me semble plus capable de tenir physiquement sur l’ensemble de l’année.

Osaka qui a été une des vedettes de l’année confirme avec mon classement qu’elle n’a pas bénéficié de circonstances favorables, mais qu’elle s’est réellement hissée cette année au niveau des meilleures. Elle évolue à peu près au même niveau global qu’Halep (je parle de niveau global parce que leurs compétences respectives sur les différentes surfaces sont différentes).
Q. Wang et Sabalenka qui ont animé la fin de la saison se retrouvent 7ème et 12ème ; cela rappelle la progression de Garcia à la fin de l’année dernière. Je suis plus confiant sur la pérennité de la seconde au plus haut niveau, nous verrons cela.

Si on regarde les niveaux Elo de 2017, on peut dire à première vue que le niveau des meilleures a baissé. Pour être plus exact, la mesure du niveau Elo, et particulièrement la variante que j’ai mise au point, mesure la domination plus ou moins marquée de certaines joueuses sur leurs adversaires. La baisse généralisée des valeurs des meilleures veut donc plutôt dire que l’écart de niveau des meilleures sur leurs poursuivantes est de plus en plus faible. Pour quantifier les choses, il y avait en 2017 6 joueuses au-delà du niveau 2000, elles ne sont plus que 2 à la fin de cette année. A l’inverse, elles sont maintenant 20 à dépasser le niveau 1800 contre 7 fin 2017

Le bilan des françaises en 2018 est clairement mauvais, voire très mauvais. Celles qui figurent dans le Top 100 ont toutes régressé. Presque pire, celles qui étaient en dehors du Top 100 s’en éloignent encore, à l’exception de Ferro, encore bien loin toutefois de cette limite. Garcia est la seule française dans le Top 50. Elle ma paraît à son niveau à cette place (17è).

Les principales variations du classement

Elles sont classées selon la progression relative du classement Elo de la joueuse et non pas de la progression en nombre de places. Pour les matheux, la formule utilisée est : progression relative = classement fin 2018 / classement fin 2017. Au plus le résultat est petit, plus grande est la performance.

Meilleures progressions
Joueuses dont le classement est au moins 2 fois meilleur que l’année dernière


joueuse

Rang 2018
rang 2017
Osaka

2
53
Kerber

6
35
Bertens

9
50
Wang Q.

7
38
Kenin

63
341
Sabalenka

12
58
Anisimova

60
269
Yastremska

77
337
Hsieh

45
191
Jabeur

57
208
Buzarnescu

26
93
Vickery

86
226
Barty

8
20
Vekic

36
87
Putintseva

75
170
Tomljanovic

68
148
Tsurenko

27
57
Sasnovich

37
75
Riske

52
105
Wang Y.

84
168


On se doutait bien qu’Osaka jouerait les premiers rôles, de même que  Q. Wang et Sabalenka. Kerber revient au pus haut niveau après une année 2017 difficile (je dois reconnaître que c’est une petite surprise pour moi) et Bertens est récompensée de ses résultats enfin bons en dehors de la terre battue.
Parmi les jeunes, Kenin, Anisimova et Yamstremska signent les meilleures progressions, mais restent en valeur absolue assez loin des meilleures ; elles ont beaucoup de temps pour progresser.
Il ne faut pas oublier la poursuite des progrès de Barty, maintenant à la 8ème place et qui a les moyens de disputer les places d’honneur aux meilleures. Cela finira bien pa se traduire dans les palmarès. La remarque est aussi valable pour Mertens, probablement avec un peu de décalage dans le temps.

Plus fortes régressions
Joueuses dont le classement est au moins 2 fois moins bon que l’année dernière. La moins bonne performance est à la fin.

joueuse

Rang 2018
rang 2017
Garcia

17
8
Williams V.

28
12
Stosur

88
37
Peng

67
28
Azarenka

5
2
Muguruza

15
6
Makarova

44
17
Ostapenko

65
21
Radwanska A.

48
15
Sharapova

13
4
Svitolina

10
3
Vandeweghe

72
16
Bacsinszky

47
10

Peu de surprises de mon point de vue dans ce tableau : les vedettes vieillissantes ou démotivées (Stosur, V. Williams, Sharapova et A. Radwanska) se partagent les moins bonnes places avec les espoirs qui ne confirment pas : Vandeweghe, Ostapenko, Muguruza et dans une moindre mesure Svitolina, qui reste tout de même dans le Top 10. On notera le spectaculaire effondrement de Vandeweghe, dont j’ai peur que le niveau flatteur de 2017 était un simple moment d’état de grâce.


Progression Elo

Il s'agit de la variation de niveau Elo mesurée entre fin 2017 et fin 2018. On mesure ici la progression de chaque joueuse en niveau absolu.

Guide de lecture :
- variation inférieure ou égale à 40 : évolution non significative, niveau stable
- variation entre 40 et 80 : légère évolution, qui prend plus de sens si elle confirme la tendance de l'année passée.
- variation supérieure à 160 : traduit un vrai changement de catégorie de la joueuse.


Dans ce premier tableau, nous présentons les meilleures progressions (supérieures à 80) :

classement
joueuse
progression
statut
1
Collins D.
400,0
validé
2
Osaka
379,9
validé
3
Kenin
369,8
validé
4
Yastremska
321,4
validé
5
Lapko
286,4
validé
6
Anisimova
286,0
validé
7
Bertens
254,8
validé
8
Sabalenka
250,9
validé
9
Buzarnescu
233,8
validé
10
Hsieh
228,8
validé
11
Jabeur
211,4
validé
12
Peterson
196,6
validé
13
Wang Q.
190,6
validé
14
Kerber
172,6
validé
15
Vekic
162,4
validé
16
Vickery
156,5
validé
17
Tsurenko
139,1
validé
18
Sasnovich
132,3
validé
19
Putintseva
130,9
validé
20
Mertens
129,9
validé
21
Potapova
129,2
validé
22
Riske
126,9
validé
23
Tomljanovic
123,9
validé
24
Rybakina
119,4
provisoire
25
Stollar
110,8
validé
26
Arango
100,3
provisoire
27
Giorgi
99,6
validé
28
Martic
99,0
validé
29
Petkovic
93,0
validé
30
Jakupovic
92,6
validé
31
Barty
91,8
validé
32
Wang Y.
90,8
validé
33
Vondrousova
88,1
validé
34
Minella
83,2
validé
35
Teichmann
83,2
validé
36
Kanepi
82,1
validé
37
Puig
81,8
validé
38
Van Uytvanck
80,2
validé

Cette année, nous assistons à des écarts extrêmement importants, ce qui confirme de mon point de vue que nous changeons de cycle.
Parmi les jeunes, on retrouve les mêmes que dans le tableau précédent. Le cas de D. Collins est un peu particulier, puisqu’elle avait terminé 2017 avec un niveau Elo réellement affligeant de 958 (inférieur au niveau conventionnel de 1000 attribué aux « débutants » classés au delà de la 1000ème place !). Sa progression énorme ne la place donc en absolu qu’à un niveau moyen cette année.


Intéressons-nous maintenant aux pires régressions (baisse de plus de 80 points Elo) :


271
Cornet
-81,0
validé
272
Kuznetsova
-81,2
validé
273
Radanovic
-81,4
provisoire
274
Hogenkamp
-85,0
validé
275
Lepchenko
-86,2
validé
276
Pliskova Ka.
-86,5
validé
277
Vikhlyantseva
-91,7
validé
278
Golubic
-92,5
validé
279
Grammatikopoulou
-101,1
provisoire
280
Williams V.
-101,9
validé
281
Garcia Perez
-103,0
Provisoire
282
Duque Marino
-105,2
Validé
283
Garcia
-106,8
Validé
284
Zhang
-112,0
Validé
285
Watson
-114,8
Validé
286
Rybarikova
-117,3
Validé
287
Tomova
-117,9
Validé
288
Kalinskaya
-119,2
Validé
289
Sorribes Tormo
-121,0
Validé
290
Cabrera
-127,7
Validé
291
Svitolina
-132,3
Validé
292
Williams S.
-138,2
Validé
293
Sharapova
-143,7
Validé
294
Makarova
-151,2
Validé
295
Peng
-155,7
Validé
296
Cirstea
-156,1
Validé
297
Muguruza
-161,0
Validé
298
Witthoeft
-163,3
Validé
299
Radwanska A.
-169,9
Validé
300
Begu
-171,0
Validé
301
Stosur
-172,6
Validé
302
McHale
-178,4
Validé
303
Azarenka
-180,1
Validé
304
Ostapenko
-189,5
Validé
305
Vandeweghe
-225,7
Validé
306
Bacsinszky
-239,7
Validé

On retrouve malheureusement beaucoup des top players de 2017 dans ce triste palmarès. Si l’on veut positiver, nous dirons que l’amoindrissement de l’écart avec leurs concurrentes rendra les matches plus indécis et donc plus palpitants. Cela confirme en tout cas la fin d’un cycle où le même petit groupe de joueuses accaparaient les premières places.
Je suis personnellement déçu de trouver Svitolina dans ce groupe ; elle était une des plus régulières parmi les top players et elle a un peu perdu cette qualité en 2018. Je continue à penser que rien ne devrait l’empêcher de retrouver le podium. Azarenka fait partie des plus fortes baisses, mais je n’arrive pas à m’en inquiéter et je pense qu’il faudra continuer à compter avec elle … si elle joue régulièrement. Enfin, Ostapenko et dans une moindre mesure Muguruza confirment toutes leurs faiblesses rédhibitoires pour figurer durablement au plus haut niveau.




[1]     La notion de favorites est donnée par les indications des bookmakers et des sites de betting exchange qui sont les seules entités à faire une évaluation scientifique des chances de victoires des joueurs. Cette référence ne doit pas être considérée comme une incitation à parier.

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